Le procureur de la République de Grenoble a décidé, jeudi, de rouvrir quatre dossiers de disparitions survenues depuis 2010 en Isère. A Lyon, onze familles se sont réunies pour échanger sur les cas de leurs proches disparus dans la région Rhône-Alpes.
«Ces familles n'accusent pas Lelandais, c'est très clair. Elles veulent simplement que des investigations soient faites pour fermer cette porte et être rassurées que tout a été fait pour retrouver leurs proches disparus», a déclaré à l'issue de la rencontre le président de l'Assistance et recherche de personnes disparues (ARPD).
Ces onze familles demandent l'exhumation des affaires suite à la réouverture de quatre autres dossiers par le parquet de Grenoble. «Certaines affaires ont été abandonnées, classées. Nous demandons qu'elles ressortent», a ajouté le président de l'ARPD.
«Il faut qu'on sache»
Pour l'heure, le procureur de Grenoble Jean-Yves Coquillat a précisé qu'«aucun élément ne permet» d'établir la responsabilité de Nordahl Lelandais mais «il n'y a aucun élément qui permet de l'exclure non plus».
«Il faut qu'on sache. On ne peut plus vivre comme ça», a déclaré la mère d'Adrien Fiorello, disparu à Firiminy (Loire) en octobre 2010. Le portable de l'étudiant avait notamment borné à Chambéry à l'époque où Nordahl Lelandais avait un élevage canin.
Nordahl Lelandais, 34 ans, a été mis en examen pour le meurtre de Maëlys disparu en août dernier en Isère et pour l'assassinat du Caporal Arthur Noyer, en avril 2017.