Visé par une plainte pour viol, Gérald Darmanin «a la confiance» d'Emmanuel Macron et Edouard Philippe, a réaffirmé mercredi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
Interpellé sur la question du maintien dans ses fonctions du ministre des Comptes publics, le porte-parole a déclaré, lors du compte-rendu du Conseil des ministres : «Gérald Darmanin, le Premier ministre l'a rappelé très tôt, a la confiance du Premier ministre et la confiance du président de la République et je crois que l'ensemble des membres du gouvernement ont pu lui témoigner de leur solidarité».
«La présomption d'innocence c'est la règle et ça vaut pour tout le monde, quels que soient les faits reprochés», a souligné le porte-parole. «J'appelle l'opposition à beaucoup de retenue sur ce type de sujet», a-t-il dit, taclant au passage les désaccords au sein du parti Les Républicains sur un appel à la démission du ministre. «Sans doute y a-t-il diverses voix dans l'opposition», a-t-il glissé, citant explicitement LR.
«Je n'ai pas vocation à commenter une affaire où il y a une enquête préliminaire qui a été ouverte, dont je rappelle qu'elle est ouverte de manière automatique au regard des faits qui sont reprochés», a encore déclaré Benjamin Griveaux, affirmant que «cette enquête (allait) se mener, de manière très sereine, de manière très apaisée, sans que nous tombions dans le tumulte, dans les accusations». «Une accusation ne vaut pas culpabilité, on l'a appris souvent par le passé», a-t-il ajouté.
Cette affaire provoque des fractures au sein des Républicains (LR). Laurent Wauquiez et ses porte-parole demandent la démission du ministre. Mais d'autres cadres, comme Virginie Calmels ou Jean Leonetti, font valoir le respect de la présomption d'innocence.