Plusieurs centaines de «riverains en colère» de l'aéroport de Nantes ont accueilli samedi à Saint-Aignan-Grandlieu la ministre des Transports Elisabeth Borne sous les huées, criant à la «trahison» d'Emmanuel Macron, dix jours après l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, a constaté une journaliste de l'AFP.
La ministre s'est engouffrée vers 12H30 dans la mairie de Saint-Aignan-Grandlieu, commune située en bout de piste de l'aéroport de Nantes-Atlantiques, sous les sifflets et les huées de manifestants «en colère», massés derrière des barrières.
«Macron trahison, Macron démission», «Saint-Aignan sacrifiée, Saint-Aignan humiliée», «La préfète dans la ZAD», ont hurlé les manifestants - 800 selon les gendarmes, 1.000 selon les organisateurs -, jetant des bulletins de vote factices, et déposant un cercueil noir rempli de cartes d'électeurs, barré d'un «Ci-gît la démocratie», au passage de la ministre.
Mme Borne, chargée par le Premier ministre Edouard Philippe d'une mission de six mois sur le réaménagement de Nantes-Atlantique et la desserte de l'ouest de la France, boucle en mairie de Saint-Aignan-Grandlieu un tour de table avec les élus du département.
Elle doit tenir ensuite une conférence de presse à l'aéroport de Nantes.