Issu des négociations, le «projet d'accord» remis ce vendredi aux syndicats pénitentiaires et à Nicole Belloubet a été rejeté le lendemain par les syndicats.
Il promettait la création de 1 100 emplois de surveillants, «dont une première tranche de 100 emplois dès 2018».
L'UFAP UNSa Justice et la CGT Pénitentiaire, qui ont refusé l'accord, ont par ailleurs appelé au blocage des établissements lundi 22 janvier.
Vendredi, deux gardiens ont été blessés - dont un gravement - par un détenu de la prison de Borgo (Haute-Corse), fiché pour radicalisation. Il est possible qu'il ait bénéficié de l'aide de complices. La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, s'est rendue au chevet des deux hommes, puis à la prison, où elle a pu échanger avec les syndicats. A sa sortie de l'établissement, elle a été huée par une centaine d'agents, qui ont refusé d'échanger avec elle.
Un mouvement national
Un mouvement national de blocage des prisons avait été initié en début de semaine, suite à l'agression le 11 janvier de surveillants par un détenu jihadiste. Les faits s'étaient produits à Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais.
A en croire l'administration pénitentiaire, quatre-vingt établissements sur 188 ont été bloqués vendredi. Plusieurs incidents ont éclaté entre grévistes et forces de l'ordre devant la prison de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne.