Le secrétaire d'Etat auprès du ministre écologique et solidaire, Sébastien Lecornu, s'est rendu samedi matin à la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), au terme d'un déplacement de trois jours consacré à la fermeture du site fin 2018 ou en 2019.
«Le sens de sa visite est d'avoir un échange sur la situation de la centrale et d'une manière globale sur la politique énergétique du pays», a indiqué à l'AFP son entourage.
M. Lecornu est arrivé à la centrale vers 08h et «a fait plusieurs étapes, notamment à la salle des machines et d'autres installations», accompagné du maire de Fessenheim, Claude Brender, de la présidente du conseil départemental du Haut-Rhin, Brigitte Klinkert, et du député (LR) de la circonscription, Raphaël Schellenberger, a précisé cette même source.
Une décision assumée
Vendredi, M. Lecornu avait installé à la préfecture de Colmar le comité de pilotage sur la reconversion du site nucléaire de Fessenheim, la doyenne du parc français qui doit fermer fin 2018 ou en 2019. «La centrale fermera, j'assume cette décision, (...) Je ne viens pas avec un chèque, mais je ne viens pas les mains vides. Il s'agit de construire un projet pour le territoire qui soit exemplaire», avait assuré le secrétaire d'Etat lors de l'inauguration du comité.
Le site emploie directement 850 salariés d'EDF et 330 salariés permanents d'entreprises prestataires, sans compter les 2.000 emplois indirects et induits.
«C'était utile qu'il vienne quand même pour se rendre compte de l'installation, que ce n'est pas une vieille installation. Elle est encore tout à fait en capacité de fonctionner de longues années», a réagi samedi auprès de l'AFP le maire de Fessenheim, Claude Brender. «C'est un véritable gâchis industriel», a-t-il regretté.
Située tout près de la frontière avec la Suisse et avec l'Allemagne, la centrale de Fessenheim a été mise en service en 1977. Elle comporte deux réacteurs à eau pressurisée d'une puissance de près de 900 mégawatts (MW) chacun qui produisent l'équivalent de 65% de l'électricité consommée en Alsace. Depuis de nombreuses années, les écologistes français, allemands et suisses dénoncent sa vétusté. L'installation est construite sur une zone sismique et en contrebas du Rhin.