Najat Vallaud-Belkacem, que nombre de ses camarades poussaient à prendre la succession de l'ex Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, ne briguera pas la tête du parti lors de son congrès en avril, affirme-t-elle dans une interview à L'Obs à paraître jeudi.
«Je sais que cela peut paraître étrange de ne pas céder à l'amicale pression de ses amis, que les standards de la politique nous ont plutôt habitués au contraire, mais je veux vraiment réfléchir, travailler et comprendre d'autres mondes que le seul monde politique», explique l'ancienne ministre de l’Éducation.
«Je n'ai d'ailleurs jamais voulu d'une vie réduite à la politique. Je sais qu'il y a d'autres façons de se rendre utile», poursuit-elle.
De la politique à l'édition
L'ancienne ministre socialiste, sèchement battue lors des législatives de juin, annonce qu'une de ses activités futures sera de «diriger (une) collection d'essais chez Fayard qui sera consacrée aux batailles culturelles du progressisme».
«Najat Vallaud-Belkacem avait les qualités nécessaires pour être premier secrétaire. Mais elle n'en avait pas envie. C'est très bien qu'elle ferme cette hypothèse si elle n'en a pas envie», a commenté le patron de la fédération PS de Paris, Emmanuel Grégoire.
L'effacement de Najat Vallaud-Belkacem remet au premier plan l'hypothèse d'une candidature du président du groupe PS à l'Assemblée, Olivier Faure.
Pour un cadre du parti, «il n'y a plus que deux personnes qui peuvent rassembler le PS : (l'ancien lieutenant de François Hollande, NDLR) Stéphane Le Foll, mais il n'incarne pas assez le renouvellement. Et Olivier Faure».