Depuis lundi 25 décembre et ce pour une durée d’un an et demi, Bordeaux, Lyon et Nantes peuvent tester les marquages publicitaires éphémères sur les trottoirs, selon un décret publié dimanche au Journal officiel.
Ces marquages qui ne peuvent pas excéder 2,50m2 doivent être réalisés «directement au sol par projection ou application, à travers un pochoir, d’eau ou de peintures biodégradables». Elles devront disparaître totalement en dix jours.
Les publicités ne devront pas diminuer les caractéristiques d’adhérence du trottoir, devront être éloignées d’au moins 80 mètres l'une de l'autre et porter le nom ou la raison sociale qui l’appose ou la fait apposer.
Des évaluations seront effectuées tous les six mois et donneront lieu à un rapport final, qui précisera les éventuels liens entre les accidents de la route ou les chutes sur le trottoir et les publicités. Le rapport devra également prendre en compte l’opinion des riverains et l’impact financier pour les trois agglomérations concernées.
En fonction des circonstances, le gouvernement peut «à tout moment, par arrêté conjoint, suspendre l’expérimentation, ou y mettre un terme», a ajouté le décret.
Les publicités éphémères critiquées
Face à cette expérimentation, le collectif anti-pub «Résistance à l’Agression Publicitaire» (RAP) s’est indigné sur Twitter.
L' occupation du sol par la publicité, au "Journal Officiel".
La pub se jette ainsi, officiellement, à nos pieds.
Quel boulet !
Notre liberté de réception piétinée, une fois encore.https://t.co/MeTrbeFvTV— Résistance à l'Agression Publicitaire (@RAP_Asso) 24 December 2017
«Le dispositif peut être propre, mais son objectif est très sale (…) Notre environnement mental et paysager est envahi par ces publicités. Nous demandons à ce qu’on laisse des espaces libres de tranquillité, sans injonction à consommer», a dénoncé Khaled Gaiji, porte-parole de l’association RAP, contacté par France Info.