Nicolas Hulot a assuré vendredi être «100% en phase» avec le Premier ministre Edouard Philippe sur le dossier des Etats généraux de l'alimentation, revenant sur des déclarations au Monde où il estimait que «le compte n'y (était) pas», et a exclu toute idée de démission.
«Je veux clarifier la situation parce que parfois la communication m'échappe un peu et elle ne correspond pas vraiment à la réalité», a expliqué le ministre de la Transition écologique en sortant d'un entretien avec le Premier ministre à Matignon. Il a assuré que l'hypothèse de sa démission était «un fantasme médiatique».
Evoquant les Etats généraux de l'alimentation dont il a boudé la clôture jeudi, il a estimé qu'«un travail absolument exceptionnel (...) a été fourni dans les différents ateliers, avec une production d'aspirations, de préconisations et un consensus merveilleux. Nous considérons que ce travail donne au gouvernement une base de travail qu'il va falloir poursuivre et que nous allons poursuivre», a-t-il dit à la presse.
«Mais je ne veux pas dire non plus que rien n'a été fait», a souligné le ministre, citant «un plan de sortie des 'phytos' (produits phytosanitaires, ndlr) qui va être rendu public d'ici la fin de l'année», «un plan d'organisation pour structurer la restauration collective», «des objectifs de doubler la surface utile de l'agriculture biologique et bien au-delà peut-être par la suite».
«Encore beaucoup de travail»
«Mais la confiance se fait dans les détails et il faut maintenant que par rapport à ce travail inédit qui a été fourni, sa traduction politique soit à la hauteur. Il faut un peu de temps de plus et c'est simplement ce que j'ai voulu dire», a souligné Nicolas Hulot. Dans des déclarations à l'AFP peu avant sa rencontre avec Edouard Philippe, il avait qualifié les Etats généraux de «processus constructif» mais souligné qu'il y avait «encore beaucoup de travail».
Interrogé sur son absence remarquée à la clôture des débats, il avait répondu : «je pensais que c'était trop tôt pour ce qui me concerne pour conclure un processus dont il faut poursuivre l’accompagnement. Et je dis halte aux tragédies politico-médiatique, mon absence n'est pas du tout une marque de désintérêt». «J’ai la volonté de continuer à travailler car je ne suis satisfait que quand les processus sont aboutis et à la hauteur des ambitions et attentes de la société», avait-il ajouté.