Le groupe d'électronique Thales, a annoncé dimanche l'acquisition de Gemalto, le numéro un des cartes SIM, afin de devenir «leader mondial» de la sécurité numérique, dans un communiqué.
L'acquisition a été réalisée au prix de 51 euros par action, après le rejet par Gemalto d'une offre inférieure d'Atos mercredi. Cette transaction valorise le spécialiste des cartes à puces à environ 4,8 milliards d'euros, contre 4,3 milliards pour l'offre d'Atos.
Thales et Gemalto veulent ainsi présider à la «création d'un leader mondial du marché en croissance rapide de la sécurité digitale».
Le patron de Thales, un groupe spécialisé dans la sécurité, les transports, le spatial, ou encore la défense et qui pèse environ 18 milliards d'euros, dit "accueillir chaleureusement les 15.000 employés" de Gemalto au sein de son groupe.
«L'acquisition de Gemalto marque une étape clé dans la mise en oeuvre de la stratégie de Thales. Avec l'équipe de direction de Gemalto, nous avons de grandes ambitions fondées sur une vision partagée de la transformation numérique de nos métiers et de nos clients», a déclaré Patrice Caine, PDG de Thales, cité dans le communiqué.
«Le choix le plus porteur et le plus pertinent»
De son côté, Philippe Vallée, directeur général de Gemalto, également cité, a ajouté avoir «la conviction que l'arrivée de Gemalto au sein de Thales est le choix le plus porteur et le plus pertinent pour (son) entreprise, ses collaborateurs, ses clients, ses actionnaires et ses autres parties prenantes».
Les deux entreprises précisent toutefois qu'elles «peuvent résilier l'accord de rapprochement si un tiers fait une offre que le conseil d'administration de Gemalto... considèrerait comme étant significativement plus favorable que l'offre de Thales et qui serait formulée à un prix supérieur d'au moins 9% au prix offert par Thales».
Gemalto est né en 2006 de la fusion de Gemplus (pionnier français de la carte à puce, inventée par Roland Moreno) et d'Axalto (fruit de la fusion des activités cartes à puce de Bull et de Schlumberger).
Numéro un mondial des cartes SIM, le groupe attend maintenant le décollage de l'e-SIM (une carte intégrée aux appareils) pour rebondir sur ce marché saturé, tandis qu'il s'est cassé les dents sur la bulle du marché américain des cartes bancaires à puce.