La femme au volant du bus scolaire au moment de sa collision jeudi avec un TER, à Millas, contredit le témoignage du conducteur de train.
En effet, cette dernière a indiqué avoir «traversé en toute confiance et en toute sérénité le passage à niveau, barrières ouvertes et feu clignotant éteint», a rapporté vendredi son employeur Christian Faur, avant de rappeler qu'elle était une «conductrice expérimentée».
«Nous l'avons rencontrée hier soir sur son lit d'hôpital, elle était parfaitement lucide, elle nous a expliqué avoir traversé en toute confiance et en toute sérénité le passage à niveau, barrières ouvertes et feu clignotant éteint», a déclaré l'un des deux co-dirigeants des autocars Faur, propriétaire du bus accidenté.
«En clair, elle s'est engagée sur la voie ferrée tranquillement en pensant que tout allait bien se passser ce qui malheureusement n'était pas le cas», a-t-il dit à quelques journalistes, visiblement très ému.
La SNCF «choquée» par ces accusations
La conductrice de 48 ans a été grièvement blessée dans la collision qui a fait cinq morts, jeudi, sur un passage à niveau à Millas (Pyrénées-Orientales).
La SNCF qui a rappelé que les barrières du passage à niveau avaient fonctionné normalement selon certains témoins, s'est dit encore «choquée qu'un des protagonistes s'autorise à de telles accusations publiques». Et ce, «alors que les enquêtes indépendantes conduites sous l'autorité de la justice, viennent d'être engagées».
De source bien informée, l'AFP indique que le conducteur du train a déclaré aux gendarmes avoir vu le car foncer dans la barrière fermée.
Les témoignages sur le fonctionnement du dispositif sont donc contradictoires à ce stade, laissant encore planer le doute sur les circonstances exactes du drame.