Les salariés Vélib' ont décidé de reprendre le travail ce lundi. Mais malgré des efforts certains, les conditions de reprise qui leur ont été proposées ne leur conviennent pas encore.
Depuis le 14 novembre, les salariés de Cyclocity, filiale de JC Decaux en charge de la maintenance des Vélib', se battent pour obtenir de la part du repreneur du service, Smovengo, les mêmes conditions salariales que celles qu'ils avaient auparavant. Or, si Smovengo semble proposer les mêmes salaires, les avantages sociaux seraient, selon la CGT, bien moins avantageux qu'avant.
«Il y a des sujets qui bloquent, au niveau des paniers repas par exemple, car les salariés perdraient jusqu'à 130 euros par mois. Pareil pour la mutuelle, cela ferait un manque à gagner compris entre 45 à 80 euros», ont expliqué à ce sujet Bambo Cissokho, porte-parole des salariés et Fouad Lastate, délégué syndical de la CGT chez Cyclocity.
Ils sont également inquiets au sujet de l'ancienneté, qui ne serait pas prise en compte dans les nouveaux contrats avec Smovengo. Or, selon eux, cela précariserait leur emploi. «Sur l'ensemble des équipes, nous avons une moyenne de 6 ans d'ancienneté. Ce n'est pas rien, nous souhaitons qu'elle soit prise en compte», ont-ils avancé.
En revanche, les conditions de licenciement proposées par JC Decaux ont été bien reçues par les salariés. Leur employeur actuel leur proposerait en effet des indemnités de licenciement, et des conditions de départ avantageuses. «Une belle somme pour ceux qui veulent continuer chez Smovengo», ont acquiescé ce lundi après-midi, Bambo Cissokho et Fouad Lastate.
A ce stade de la discussion, les deux opérateurs JC Decaux et Smovengo attendent désormais une contre-proposition des salariés. Ces derniers devaient d'ailleurs rencontrer ce lundi soir, leur avocat, maître Renard, afin de la rédiger.
En attendant, ils ont décidé de mettre fin à leur mouvement de grève, qui perturbait en partie le service Vélib', afin de montrer leur bonne volonté avant le comité d'entreprise mercredi 29 novembre.