Sous pression, l’Université de Limoges a annulé le séminaire de recherche avec Houria Bouteldja, qui aurait dû se dérouler vendredi 24 novembre, en raison de ses prises de position controversées.
La porte-parole du Parti des Indigènes de la République, critiquée pour des propos que certains ont dénoncé comme étant racistes, antisémites et homophobes, devait participer à un «séminaire d’études décoloniales» à l’université de Limoges.
La LICRA et SOS Racisme, notamment, avaient dénoncé cette invitation via des communiqués.
L’université de Limoges a donc joué la carte de la prudence. «Ce séminaire de recherche doit se dérouler dans des conditions de sérénité, pour pouvoir avoir une vraie réflexion scientifique. Pour nous, vu l'ampleur médiatique, il était raisonnable qu'il ne se tienne plus, de façon à éviter des troubles à l'ordre public, parce que je pense qu'on aurait pu arriver à ça aussi», a déclaré Alain Célérier, président de l’Université, à France Bleu.
Auteure du livre «Les Blancs, les Juifs et nous», Houria Bouteldja dénonce le «philosémitisme d’Etat», a déclaré après les assassinats terroristes de Toulouse en 2012 «Mohamed Merah, c’est moi» et a écrit que «Si une femme noire est violée par un noir, c’est compréhensible qu’elle ne porte pas plainte pour protéger la communauté noire».
Stéphane Dorin, professeur de sociologie de l’université de Limoges avait également dénoncé dans une lettre ouverte la venue de Houria Bouteldja.
Lettre ouverte pour l'interdiction de la conférence de Houria Bouteldja dans les locaux de l'université de Limoges @unilim à la @Unilim_FLSH le 24/11 @DILCRAH @SOS_Racisme @_LICRA_ @denisdevilliers pic.twitter.com/bNZf6HJfjm
— Stéphane Dorin (@StephaneDorin) 21 November 2017