Depuis qu’elle a dénoncé l’horreur subie, elle vit un véritable enfer. Première à porter plainte pour viol contre l’islamologue Tariq Ramadan, Henda Ayari vient d’être placée sous protection policière à Rouen, où elle vit.
L’ex-salafiste et écrivaine est en effet la cible de menaces de mort et d’insultes sur les réseaux sociaux.
Des messages diffamatoires et violents tels que «Tu t’es fait bourré et tu oses parler de viol. Il faut les abbatre les femmes comme toi… il faudrait te jeter au milieux des daeshois qu’il te casse en mille qu’ils t’écartèlent. (sic)» ou encore «Une ex-salafiste mythomane qui se reconvertit en beurette à chicha évaluée à 5 % d’intérêt israélien, salafiste talmudique en mission pour le Conseil représentatif des institutions juives (Crif)»), rapporte Le Parisien.
Le lynchage dont elle est victime s’étend sur une vingtaine de pages qu’elle a décidé d’imprimer et de transmettre à la police pour préserver sa propre sécurité.
Henda Ayari affirme avoir été violée par Tariq Ramadan en 2012. Sa plainte contre lui a été suivie d’une deuxième déposée fin octobre par une autre femme. Depuis le 24 octobre dernier, l’islamologue fait l’objet d’une enquête préliminaire pour «viol, agression sexuelle, violence et menace de mort» ouverte par le parquet de Paris.