Une volonté d’apaisement. Le préfet des Hauts-de-Seine organise ce jeudi une réunion à la mairie de Clichy-la-Garenne, en région parisienne, après les tensions qui ont eu lieu la semaine dernière lors d’une manifestation contre les prières de rue.
Des élus en train de chanter la Marseillaise avaient en effet été bousculés. De son côté, l’Union des associations musulmanes de Clichy-la-Garenne (UAMC) a porté plainte contre X pour violence aggravée, et contre le maire, Rémi Muzeau, pour diffamation et incitation à la haine raciale.
Mais le problème est plus profond : protestant contre la fermeture de leur lieu de culte en mars par la municipalité, des fidèles musulmans se réunissent les vendredis, non-loin de la mairie, pour prier sur les pavés. Le maire (LR), lui, assure qu’il leur avait proposé une autre mosquée, située à 1,5 km du centre-ville. Un lieu de culte que l’UAMC avait jugé excentré, trop exigu et pas aux normes de sécurité.
A l'Assemblée nationale ce mercredi, Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, a souligné «qu'il ne peut y avoir de prières de rue» à Clichy-la-Garenne, mais que les musulmans de cette ville devaient «avoir un lieu de culte décent».
Par ailleurs, un tract «appelant à tuer les juifs» trouvé sur le lieu de ces prières de rue vendredi aurait en réalité été distribué par un militant anti-Islam, qui souhaitait dénoncer le «caractère multicriminel du Coran».