Le PDG de Merck France, Thierry Hulot, a annoncé mardi à l'AFP l'importation, d'ici la fin de l'année, de quelque 200.000 boîtes supplémentaires de l'ancienne formule du Levothyrox, à la demande de l'agence du médicament, "pour accompagner plus longtemps" les patients qui en ont besoin.
Il a en outre annoncé son intention de faire appel de la décision du tribunal de grande instance de Toulouse qui a condamné mardi les laboratoires Merck à délivrer «sans délai» l'ancienne formule du médicament, l'Euthyrox, à 25 patients de Haute-Garonne qui se plaignaient des effets secondaires du nouveau Levothyrox.
«Il n'y a pas de problème d'approvisionnement que vous soyez sous la nouvelle formulation ou sous l'ancienne», a déclaré M. Hulot par téléphone à l'AFP, réagissant à la première décision de justice en France dans cette affaire.
Le PDG de Merck France a indiqué qu'il restait «encore 40.000 boîtes» d'Euthyrox, l'ancienne formule, sur le marché, sur les 200.000 boîtes déjà importées, «de quoi traiter 20.000 patients».
Il a en outre annoncé avoir décidé une «deuxième importation d'Euthyrox», à la demande de l'ANM, l'agence du médicament, son autorité de tutelle, pour «laisser plus de temps» aux patients «qui avaient rapporté une altération de leur qualité de vie» avec la nouvelle formulation du médicament.
Ces 200.000 boîtes supplémentaires seront «disponibles à la fin de l'année» pour permettre aux patients de renouveler leur ordonnance de trois mois début janvier, a-t-il expliqué. «Où était donc l'urgence d'aller prendre une ordonnance en référé d'heure à heure pour 25 d'entre eux ?», s'est demandé le PDG de Merck France, en annonçant son intention de faire appel du jugement de Toulouse.
Il a cependant précisé qu'en attendant «le jugement d'appel», Merck mettrait «des mesures en place pour s'assurer que ces 25 patients aient bien accès au traitement».
Le TGI de Toulouse a ordonné mardi à Merck de fournir à 25 malades de Haute-Garonne, «sans délai», l'ancienne formule aujourd'hui dénommée Euthyrox. Il a assorti sa décision d'une astreinte de 10.000 euros par jour et par infraction constatée.