Airbnb va bloquer à 120 nuitées par an les locations de meublés touristiques, via sa plateforme, dans les quatre premiers arrondissements de Paris (1er, 2e, 3e, 4e).
C’est une annonce innatendue d’Emmanuel Marill, le DG France d’Airbnb ce mardi matin sur France Inter. «On n'est pas responsable des problématiques de logement à Paris, mais on peut contribuer (...) Tout le monde doit contribuer à cet effort», a-t-il déclaré, assurant que sa plateforme de location allait bloquer à 120 nuitées les appartement situées dans les quatre premiers arrondissements parisiens.
Une mesure pourtant déjà prônée par la mairie, et cela, pour l’ensemble des arrondissements de la capitale. Portée par Ian Brossat, l'adjoint à la mairie chargé du logement, cette mesure sera appliquée par la mairie dès le 1er janvier 2018, via la création d'un numéro d'enregistrement (en service depuis octobre), obligatoire pour tous ceux qui souhaiteraient louer son bien.
Pour l'élu, la mesure annoncée par Airbnb ne respecterait donc pas la loi : «La loi prévoit déjà que ces annonces illégales doivent être retirées dans tous les arrondissements», a-t-il expliqué sur Twitter. Ajoutant ironiquement «Aux dernières nouvelles, la loi du profit ne vaut pas plus que les lois de la République».
Par ailleurs, lundi soir, Ian Brossat avait également annoncé que la municipalité parisienne souhaitait mener une offensive conjointe avec d'autres grandes villes étrangères contre les locations illégales de meublés touristiques, alors que la capitale compte près de 30 000 logements loués en continu et donc, illégalement.
Paris compte 20 arrondissements, pas 4. Et la loi s'applique sur tout le territoire parisien. https://t.co/d0KUVkfK6Z
— Ian Brossat (@IanBrossat) 14 novembre 2017