Deux ans après les attentats du 13 novembre, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb explique, dans un entretien au JDD, que la France est «mieux armée qu'il y a deux ans» pour faire face à la menace terroriste.
Néanmoins, les terroristes sont aujourd'hui «plus difficiles à détecter».
Rappelle qu'après les attaques de Toulouse, de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, celles du 13 novembre à Saint-Denis et Paris étaient «le premier cas de tuerie de masse, conçue pour faire un maximum de victimes», le premier flic de France estime que la menace contre le pays «reste très élèvée».
Dans cette interview, le ministre note que si «les apprentis terroristes évoluent dans leurs méthodes», les forces de sécurité aussi.
D'ailleurs, une trentaine d'attaques ont été déjouées depuis la mise en place de l'état d'urgence instauré après les attentats du 13 novembre.
La question des «revenants»
Interrogé sur le départ de Français pour rejoindre les rangs de Daesh, le ministre se veut rassurant. «Le flux s'est tari» avec un nombre de départs «proches de zéro», rapporte Gérard Collomb.
En sens inverse, «nous n'assistons pas à des retours massifs». «D'après nos statistiques, 1.700 Français au total ont gagné la zone irako-syrienne depuis le début des combats. Environ 280 y sont présumés morts, 302 sont rentrés en France : 178 hommes, 66 femmes et 58 mineurs, dont la plupart ont moins de 12 ans. Parmi ceux-là : 120 hommes et 14 femmes sont incarcérés», a détaillé le ministre.