Les huit hommes qui avaient été interpellées mercredi par la section de recherches de Grenoble dans le cadre de l'enquête sur l'incendie volontaire à la gendarmerie de Meylan (Isère) dans la nuit du 26 octobre, ont été remis en liberté.
«Toutes les gardes à vue ont été levées dans la nuit. Ces individus ont déclaré n'être pour rien dans cet incendie et aucun élément n'a été trouvé à leur encontre. Du coup, la piste anarcho-libertaire est de plus en plus sérieuse», a expliqué à l'AFP, le procureur de la République, Jean-Yves Coquillat.
Et de poursuivre : «les enquêteurs avaient ciblé un certain nombre de délinquants pour des incendies déjà commis à Meylan ou pour des menaces proférées à l'encontre de gendarmes [...] Les perquisitions réalisées se sont avérées toutes négatives».
Mercredi, huit hommes ont ainsi été interpellés. Selon Le Dauphiné Libéré, ces arrestations ont été effectuées à Meylan, Grenoble et La Tronche.
Le 26 octobre, quatre voitures et une moto avaient été incendiées en pleine nuit dans l'enceinte de la gendarmerie de Meylan. Le 21 septembre, le garage et les locaux techniques de la caserne avaient déjà été visés.
Les deux incendies avaient été revendiqués quelques jours plus tard sur un site proche des milieux anarcho-libertaires. Dans un long texte, un groupe de femmes affirmaient «lutter contre le sexisme» et «contre le genre» et expliquaient leur action par une «envie de revanche». «Nous avons ciblé les voitures privées des flics, au détriment des quelques sérigraphiées, parce qu'on avait envie de s'attaquer plutôt aux individus qui portent les uniformes qu'à leur fonction, plutôt à leurs biens personnels qu'à leurs outils de travail», se justifiaient-elles.