La mairie de Stains organise une vente aux enchères symbolique de ses équipements et bâtiments ce samedi à 11h.
En proposant à la vente son gymnase, son école, son hôpital et ses autres bâtiments municipaux (y compris l'hôtel de ville), la commune de Seine-Saint-Denis souhaite soulever un problème de fond : la baisse du budget des collectivités locales.
Selon France Bleu, le maire communiste de Stains, Azzédine Taïbi, entend ainsi dénoncer la «braderie» des services publics. Depuis 2014, la ville auraît perdu trois millions d'euros de dotations de l'Etat. Un manque à gagner que la mairie refuse de compenser par une hausse des impôts locaux.
D'autres élus du département devraient se déplacer pour assister à cette vente symbolique. L'édile de Stains «veut pousser le gouvernement à revoir sa copie», quitte à organiser d'autres formes de mobilisation, à l'Assembléee nationale par exemple.
Des baisses de dotations reconduites
D'autres élus protestent contre la baisse des dotations de l'Etat reconduites depuis cet été à hauteur de 300 millions d'euros alors même qu'Emmanuel Macron s'était engagé à ne pas le faire de façon brutale en 2018. Une promesse tenue sur le papier puisque les coupes budgétaires annoncées, des annulations de crédits, s'appliquent à l'exercice 2017.
L'association de maires «Ville & Banlieue» avait dénoncé cette mesure qui impacterait directement la politique de la ville ciblant les quartiers les plus en difficulté. Au total, 46,5 millions d’euros seraient amputés au budget dédié à la politique de la ville, soit un gel de 11% des crédits.