Gérard Depardieu, qui a pris la nationalité russe en 2013, a donné ce lundi une interview au Figaro dans le cadre de la sortie de son prochain livre, «Monstre».
Une interview compliquée à en croire le journaliste du Figaro, qui confesse ses difficultés à tenir l’entretien dans un cadre limité.
Il faut croire que Gérard Depardieu n’avait pas très envie de parler de la sortie de «Monstre» (Le Cherche-Midi) puisqu’il semble avoir entraîné son interviewer sur d’autres terrains, et notamment les raisons qui l’ont poussé à quitter la France.
Et que ce soit clair, l’acteur révélé notamment par le film «Les Valseuses» en 1974, n’est pas parti «pour la fiscalité» : «Non. Si c’était pour ça, je me serais barré bien avant ! Je payais plein pot, je ne me plaignais pas», détaille-t-il.
«Il n’y a plus d’identité culturelle»
Le problème selon lui, vient des gens, de leur mentalité et de leur culture. À ses yeux, «il n’existe plus que des gens normaux, puisqu’il n’y a plus de culture, confie-t-il. Les gens n’ont plus de culture et il n’y a plus d’identité culturelle».
Lancé, l’acteur enchaîne et livre le fond de sa pensée : «ce que je ne supporte pas, et c’est pour ça que ce pays m’emmerde, c’est de voir que les Français sont tristes comme la mort». La population française en prend pour son grade, Depardieu estime ainsi que «la France est un très beau pays, mais où les gens sont perdus». Selon lui, «ils n’osent même plus regarder leur terre puisqu’ils en ont honte».
Avant une conclusion un brin lunaire : «Nous avons dépassé Orwell : nous sommes dans La Faune de l'espace de Van Vogt, où plus personne ne comprend rien. Le suffrage universel, c'est fini : nous sommes dirigés par Apple et Zuckerberg».