Los Angeles, Milan, Le Cap, Quito… Les grandes villes du monde se sont donné rendez-vous, dimanche et lundi, à Paris pour la cause climatique.
Jusqu’à lundi soir, une quarantaine de maires appartenant au «C40 Cities», sont en effet réunis autour d’Anne Hidalgo, présidente de ce réseau de métropoles visant à lutter contre le réchauffement. Un sommet d’autant plus crucial que les preuves des ravages de la pollution se succèdent. L’événement va donc permettre aux élus locaux de partager leurs expériences, réussies ou non, de proposer des idées et de prendre de nouveaux engagements.
Des solutions venues d’ailleurs
Les initiatives lancées avec succès aux quatre coins du monde ces dernières années sont notamment mises en avant lors de conférences, que ce soit en matière de qualité de l’air, d’énergie, de mobilité ou encore d’urbanisme.
Par exemple, Londres durcit encore, à partir d’aujourd’hui, son péage urbain, en mettant en place une nouvelle taxe, la «toxic charge», sur les véhicules les plus anciens et polluants. Mexico, les autorités ont quant à elles préféré miser sur un fort développement du réseau de bus et l’achat de véhicules dotés d’une plus grande capacité de transport. De son côté, Madrid met l’accent sur la création de nouveaux espaces verts à travers toute la ville. La municipalité de Copenhague, elle, achète désormais 90 % de nourriture bio, tandis que la mairie de Melbourne s’est lancée dans un vaste programme d’investissement tourné vers les énergies renouvelables.
Par ailleurs, des PDG de grandes entreprises ou des innovateurs des secteurs privés et publics sont conviés lors de forums, pour être le plus concret possible et «forger l’alliance indispensable» en faveur de la transition écologique. En marge de ces tours de table, les élus du C40 vont annoncer lundi matin une série de nouvelles actions «collectives et courageuses», qu’ils entendent appliquer dans leur ville.
Un défi encore immense
Mais il reste encore beaucoup à faire pour éviter le désastre. Car, deux ans après la tenue de la COP21, également organisée à Paris, les engagements pris par les pays participants ne se sont pas encore concrétisés. Pire, les Etats-Unis, deuxième pollueur mondial, ont annoncé en juin leur retrait de l’accord de Paris. Ce faisant, le président américain, Donald Trump, pourrait avoir ouvert la boîte de Pandore, en poussant d’autres dirigeants du monde à lever le pied dans la lutte contre la pollution.
Face à cette situation plus qu’inquiétante, la France tente de prendre un grand virage en faveur de l’écologie. Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique et solidaire, a ainsi récemment présenté les grandes lignes du futur plan climat national. Avec pour but de «donner l’exemple» au reste du monde.
By working together, sharing ideas & driving mutual ambition, mayors are delivering on the goals of the #ParisAgreement. #Together4Climate pic.twitter.com/I4cJ1gTZy5
— C40 Cities (@c40cities) 22 octobre 2017