La Poste pourra augmenter ses tarifs de 5% en 2018, alors qu'elle devait jusque là respecter une limite d'1,5%.
D'après une information Les Echos, l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), qui fixe les inflations de tarifs, a autorisé La Poste à rehausser ses prix pour 2018 alors qu'une certaine augmentation (moins importante) avait déjà été fixée en 2014.
Sur la période 2015-2018, La Poste pouvait augmenter ses tarifs annuels de 3,5% en plus de l'inflation. A la suite de cette décision, les prix ont bondi en 2015 : les usagers ont payé leur lettre prioritaire 0,76 euros en 2015 au lieu de 0,66 en 2014, soit une augmentation de 15,2%. Les hausses ont été plus faibles en 2016 (+5,3%) et 2017 (+6,3%). Cette même lettre coûte actuellement 0,85 euros.
Compenser les pertes de La Poste
2018 devait aussi être une année calme, puisque l'entreprise avait déjà presque épuisé les marges qui lui avaient été accordées. Mais selon Les Echos, une nouvelle «règle de comptabilité réglementaire» annulerait ce premier accord et permettrait de nouvelles hausses pour La Poste. Le plafond tarifaire est donc passé d'1,5% à 5% pour l'année 2018.
Ce système a été mis en place pour compenser les pertes subies par l'entreprise en raison de la baisse croissante du volume de courrier à traiter, de moins 5 à 6% par an.