Elle s'est sentie trahie. Anny Duperey, qui a fermement condamné la dernière formule du Lévothyrox, médicament pour la thyroïde, fustige le reportage d'Elise Lucet dans Envoyé Spécial.
Dans une lettre ouverte à destination de la journaliste, Anny Duperey dit regretter y avoir participé. Elle reproche à Elise Lucet d'avoir mis en avant la version du ministère de la Santé, plutôt que celle des victimes des effets secondaires imputés au Lévothyrox.
«Ce n’est pas un reportage pour un mieux, un éclaircissement, le résultat est un pire : tous ces gens en détresse, en profond mal-être, qui ont participé de confiance en vous apportant leur témoignage, vont se sentir encore un peu plus trahis, regrette la comédienne. Durant les trois quarts de l’émission, vous chantez de concert avec la version officielle : tout cela est un problème de communication, de non-accompagnement du changement, de transition mal préparée.»
Anny Duperey s'indigne par ailleurs de l'argument de la fragilité émotionnelle des malades repris par de nombreux spécialistes. «Je suis particulièrement révoltée lorsque j'ai lu des propos dans le style "Tout changement est anxiogène...", surtout chez des patients soumis, de par leur pathologie, à des "troubles de l'humeur" – comme si nous étions des imbéciles influençables, des faibles d'esprit prêts à "se faire des idées" pour un rien. C'est insultant», estime-t-elle.
«Qu’est-ce qu’il y a dans cette nouvelle formule qui rend les gens absolument malades ?», interroge-t-elle enfin, avant de conclure : «A pleurer».