L'ancienne formule du Levothyrox, médicament prescrit aux patients dont la thyroïde est déficiente, et à nouveau sur le marché ce lundi.
Ce médicament, dont la plus récente formule est mise en cause par de nombreux patients, qui lui reprochent d'être à l'origine d'effets secondaires, sera disponible «sur présentation d'une ordonnance postérieure au 14 septembre», relate l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Cette dernière précise que les ordonnances devront mentionner «spécifiquement la spécialité Euthyrox», qui équivaut à l'ancienne formule du Levothyrox, pour pouvoir être délivrée aux patients. «Une prescription de Levothyrox ne devra en aucun cas être substituée par Euthyrox», insiste l'agence.
Une solution provisoire
Fabriqué par le laboratoire Merck, celui-ci sera disponible «pour une durée et des quantités limitées»: 130 000 boîtes de 100 comprimés en 8 dosages différents, précise-t-on. Dès la mi-octobre, les professionnels de santé et les patients pourront disposer de quatre médicaments : Levothyrox en comprimés, L-Thyroxine Serb en solution buvable, L-Thyroxin Henning en comprimés et, momentanément, Euthyrox en comprimés.
Trois millions de Français sont traités avec le Levothyrox. L'Euthyrox sera produit dans une limite de 90 000 traitements, autrement dit de quoi soigner autant de patients potentiels, sous forme de conditionnements trimestriels, explique l'ANSM.
Interrogé par Le Parisien, le laboratoire Merck appréhende que la polémique récente ne désenfle pas pour autant. «On craint que même les patients qui tolèrent bien la nouvelle formule se jettent sur l'ancienne. Et puis, il y a eu 9 000 signalements, mais tout le monde ne s'est pas déclaré».