Un violent incendie d'origine criminelle a ravagé un garage de la caserne de gendarmerie de Grenoble, dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le grillage de l'enceinte extérieure de la gendarmerie «a été découpé à une hauteur d'environ 1,30 mètre et les enquêteurs ont découvert des départs de feu à deux endroits différents», a-t-on précisé de même source confirmant une information du Dauphiné libéré.
L’endroit abritait une cinquantaine de véhicules qui ont tous été détruits, a-t-on appris auprès de la préfecture confirmant une information de BFM TV. Aucun logement n'a été touché.
Un gendarme a été «légèrement intoxiqué» en tentant d'intervenir mais son état n'inspire pas d'inquiétude et il a été placé sous surveillance au CHU de Grenoble, selon la même source. L'incendie, survenu dans un entrepôt «totalement isolé du coeur névralgique» de la gendarmerie, s'est déclaré vers 03H30. Il a mobilisé soixante-dix de pompiers et était complètement maîtrisé vers 06H15, a précisé la préfecture.
Revendication publiée mardi
Le parquet de Grenoble est saisi de l'enquête judiciaire. Elle a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Grenoble, qui a ses locaux dans la caserne où s'est déroulé l'incendie.
Un communiqué de revendication, parlant explicitement de la caserne Jourdan, avait été publié dès mardi sur le site indymedia.org, signé de la «RAGE» pour «Révolte anarchiste des Gendarmes exilés».
La mouvance anarcho-libertaire, aussi qualifiée parfois d'ultragauche radicale, a été très active l'an dernier lors des manifestations contre la loi travail, durant lesquelles un véhicule de police avait été attaqué et incendié en mai 2016 à Paris, des images spectaculaires qui avaient fait le tour du monde. Le procès des huit personnes accusées d'avoir commis cette attaque est actuellement en cours à Paris.