La présidente du conseil régional d'Ile-de-France, Valérie Pécresse (LR) a mis en garde lundi contre des «dépassements de budget» du Grand Paris Express, chantier colossal de nouvelles infrastructures.
«Je tire le signal d'alarme depuis des mois sur les dépassements de budget», a affirmé Valérie Pécresse, lors d'un point de presse en marge d'une opération de promotion du covoiturage, sans donner de chiffre.
Selon la lettre spécialisée Mobilettre, le budget du Grand Paris Express, d'un coût initial de vingt-deux milliards d'euros en 2010, pourrait passer à trente-cinq milliards au rythme actuel.
Le rôle de la Société du Grand Paris (SGP), chargée du chantier du Grand Paris Express, «est de tenir dans l'enveloppe qui lui a été allouée», a prévenu la dirigeante. A défaut, elle a souhaité que l'on puisse «auditer le budget de la SGP» afin de «nous dire clairement ce qu'on peut faire, ce qu'on ne peut pas faire». «Sur les gares, je mets en garde sur les gestes architecturaux qui conduisent à déséquilibrer le coût», a-t-elle poursuivi.
Contactée lundi par l'AFP, la SGP n'a pas réagi dans l'immédiat.
Premier chantier d'Europe
Valérie Pécresse s'est aussi dite «très inquiète parce qu'il y a aussi 1,5 milliard d'interconnexion entre le réseau Grand Paris Express et les gares, notamment Saint-Denis, La Défense et Champigny, personne ne sait qui paiera». «Faire un nouveau réseau qui ne se connectera pas à l'actuel, c'est quand même un tout petit peu ballot», a-t-elle ironisé. «Il faut vraiment que sur cette question du Grand Paris Express, on mette les choses au clair et que le gouvernement prenne des engagements fermes».
Premier chantier d'Europe, le Grand Paris Express prévoit 200 km de métro automatique autour de Paris et 68 nouvelles gares d'ici à 2030. Cette modernisation des infrastructures constituait l'un des arguments phares du dossier présenté par Paris pour décrocher les jeux Olympiques 2024, officiellement accordés mercredi dernier.