La justice a ouvert une enquête confiée à des magistrats marseillais, après les multiples plaintes de malades de la thyroïde dénonçant les effets secondaires d'une nouvelle formule du Levothyrox.
Le siège français du laboratoire allemand Merck, qui produit ce médicament vendu à plus de trois millions de patients français, se trouve à Lyon, dans la zone de compétence du pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Marseille.
Face au tollé suscité par la nouvelle formule de son médicament, le groupe a par ailleurs annoncé vendredi que l'ancienne formule du traitement serait disponible d'ici 15 jours dans toutes les pharmacies.
«Il faut que la vérité éclate, et que toutes les responsabilités pénales puissent être envisagées, et seule une enquête judiciaire le permettra», s'est félicité auprès de l'AFP Me David-Olivier Kaminski, un avocat qui a déjà déposé 12 plaintes au nom d'utilisatrices de Levothyrox, et en prépare plusieurs dizaines d'autres.
L'avocat a porté plainte pour «mise en danger de la vie d'autrui» et «tromperie», demandant à la justice de se pencher sur la responsabilité de l'ancienne ministre socialiste de la Santé, Marisol Touraine, de l'Agence nationale de sécurité du médicament, et du laboratoire.