Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat et possible candidat à la présidence des Républicains, a demandé samedi aux siens «la fin des juppéistes, des sarkozystes, des fillonistes», pour éviter «de nouveaux échecs».
«Cette rentrée doit permettre une chose : la fin des juppéistes, des sarkozystes, des fillonistes ... Cette page, on doit la tourner, sinon on se condamne à de nouveaux échecs» et elle se tournera «par le haut, par les idées», a dit M. Retailleau à la presse, à son arrivée à l'Université d'été des Républicains de Loire-Atlantique, à La Baule.
«On peut rassembler notre électorat sur un socle de valeurs assez claires», pense le président du Conseil régional des Pays-de-la-Loire, qui avait coordonné la campagne présidentielle de François Fillon.
«On ne doit pas avoir un choix entre une droite très claire mais qui se rabougrirait, et une droite très large mais qui se ramollirait. Tous ceux qui veulent exclure un bout de l'omelette se trompent», a-t-il insisté.
«Malades de nos divisions»
Alors qu'on lui demandait s'il partageait l'avis de la patronne LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, selon qui il y a un «risque» d'éclatement de LR en cas d'accession à la présidence de Laurent Wauquiez en décembre, Bruno Retailleau a répondu : «pas plus avec (lui) qu'avec un autre, je crains l'éclatement».
Pour autant, le patron de la région Auvergne-Rhône-Alpes «va devoir donner un certain nombre de garanties sur le rassemblement. On sort malade de nos divisions, donc quel que soit le président demain de LR, il devra avoir à cœur de rassembler la famille», a-t-il demandé.
M. Retailleau «dira» s'il est candidat prochainement, voulant être «utile». «Je suis en train de constater qu'il y a beaucoup de candidats», a-t-il ajouté. «J'ai entendu les uns et les autres vouloir exclure un certain nombre de mouvements affiliés. Si on commence à prononcer des excommunications, c'est qu'on n'a rien compris» a par ailleurs affirmé M. Retailleau.
Le maire de Bordeaux Alain Juppé a défini dimanche une ligne rouge pour les siens, le «conservatisme idéologique rétrograde» du mouvement Sens commun, qu'il n'a pas nommé.
Outre M. Wauquiez sont déjà candidats Daniel Fasquelle, député du Pas-de-Calais et trésorier du parti, Laurence Sailliet, proche du président des Hauts-de-France Xavier Bertrand, et Florence Portelli, ancienne porte-parole de François Fillon à la présidentielle. D'autres, comme le juppéiste Maël de Calan, s'interrogent.