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Levothyrox : elle dépose plainte pour «mise en danger de la vie d'autrui»

De son côté, Merck assure que le changement de formule ne concerne pas le principe actif.[MIGUEL MEDINA / AFP]

Une habitante de Mougins, dans les Alpes-Maritimes, a déclaré avoir déposé plainte contre le laboratoire Merck pour «mise en danger de la vie d'autrui».

Près de trois millions de personnes en France prennent la nouvelle formule du Levothyrox, un médicament indispensable dans le traitement des pathologies thyroïdiennes. Une pétition signée par plus de 170.000 mécontents, patients ou proches, circule en ce moment en France contre la nouvelle version disponible depuis mars. Ils accusent ce nouveau produit d'engendrer divers effets secondaires, comme des crampes, des maux de tête, des vertiges, etc.

«J'ai déposé plainte car nous n'avons pas été informés d'un changement de formule, rien dans la notice ne l'indique», a expliqué à l'AFP Anne-Catherine Colin-Chauley, 58 ans, confirmant une information de Nice-Matin. «Il y a bien une négligence fautive du laboratoire Merck et une faute de celui qui a ordonné le changement de la molécule sans indiquer les conséquences possibles de ce changement», dénonce-t-elle dans sa plainte déposée mardi.

La plaignante, qui a subi une ablation totale de la thyroïde en 2006, assure souffrir depuis mai de «vertiges, crampes, fatigue». Elle en a fait part à son mari, médecin, qui lui a prescrit des examens sanguins venant confirmer ses craintes.

«Je me bourre de cachets pour être en forme, je ne suis vraiment pas bien»

«Ma TSH (dosage sanguin de la thyréostimuline, une hormone stimulant la glande thyroïde, ndlr) s'est effondrée, et même après avoir essayé de modifier le traitement ça ne change rien.»

«Je me bourre de cachets pour être en forme, je ne suis vraiment pas bien», déplore la plaignante, avocate de métier. Elle envisage d'aller «en Italie ou en Espagne» pour se procurer l'ancienne formule du médicament.

De son côté, Merck assure que le changement de formule ne concerne pas le principe actif (la lévothyroxine, une hormone de substitution) mais porte sur des substances, appelées «excipients», qui lui sont associées, comme par exemple le lactose qui a été remplacé par le mannitol, très courant dans l'alimentation et d'autres médicaments. 

Face à la polémique, l'Agence du médicament, l'ANSM a mis en place un numéro vert pour «répondre aux inquiétudes» des patients. Au total, 154.000 appels avaient été dénombrés mercredi depuis sa mise en place, avec un rythme d'appels quotidien tombé à 2.500, indique l'agence sanitaire.

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