C'est la bonne nouvelle de la fin de l'été. La fréquentation touristique à Paris et en Ile-de-France a progressé de plus de 10,2 % au premier semestre 2017. La meilleure année depuis 2008.
Avec 16,4 millions d'arrivées hôtelières au cours du premier semestre 2017, la fréquentation touristique francilienne est repartie en hausse depuis le début de l'année, et ce, «malgré un contexte sécuritaire très marqué». Pour le Comité régional du tourisme (CRT), ces bons résultats s'expliquent avant tout «par la hausse conjointe de la fréquentation internationale (+14,9 %) et française (+6,4 %)»
Au total, le CRT dénombre 1,5 million de touristes français et internationaux en plus, par rapport au premier semestre 2016. Une hausse de fréquentation qui s'accompagne d'une plus grande consommation touristique. Depuis début 2017, celle-ci s'élève ainsi à plus de 10,1 milliards d'euros, soit un gain de 1,1 milliards d'euros pour les professionnels du secteur.
«Des chiffres positifs mais un contexte qui reste fragile» selon Frédéric Valletoux, le président du CRT, qui souligne que Paris et sa région est toujours considérée comme une «zone dangereuse», soumise à la reconduction de l'Etat d'urgence. Pour autant, il se satisfait de voir la clientèle internationale revenir en force.
La clientèle asiatique notamment, avec le retour des Japonais (+40,5 %) et des Chinois (+29,5 %), mais également celui des Américains (20,5 %) qui restent les plus présents dans la région avec +194.000 arrivées. Seuls les Anglais semblent bouder la destination, en recul de 1,7 %, «sans doute, selon le CRT, lié aux incertitudes autour le Brexit».
«Il ne faut pas s'arrêter là», a conclu Frédéric Valletoux. Le président du CRT souhaite en effet que l'organisation des JO 2024 constitue «un palier supplémentaire» afin de renforcer la compétitivité de la région. «Cette perspective doit être un électrochoc», a-t-il fait le voeu, tout en espérant que les efforts pour combler les «petites faiblesses du tourisme à Paris» se poursuivent.
Selon lui, l'accueil en général, le problème des langues, la propreté des rues et la petite délinquance en font notamment partie.