Adeline Hazan, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, était l'invitée jeudi de la matinale de France Inter. Elle a indiqué avoir «proposé que soient autorisés dans les prisons des téléphones portables bridés». Soit un téléphone avec un nombre de contacts limités.
Elle ajoute qu'avec 33.000 téléphones portables saisis en 2016 dans l'ensemble des prisons du territoire, «il ne sert à rien de les empêcher» d'en avoir un.
Une proposition d'actualité, qui fait écho au clip de rap tourné il y a quelques jours à la prison d'Aiton, en Savoie, à l'aide d'un smartphone. Une enquête a été ouverte par le parquet d'Albertville.
Christopher Dorangeville, secrétaire général du syndicat CGT Pénitentiaire a été interrogé à ce sujet par LCI : «Leur présence en cellule est assez fréquente, on en retrouve en nombre conséquent lors des fouilles des cellules. Ils rentrent au cours des parloirs ou bien en projection depuis l'extérieur de la prison. Plus rarement, il est aussi déjà arrivé que des personnels pénitentiaires en rapportent».
«Avec un téléphone portable, vous organisez une évasion»
Mais Jean-François Forget, secrétaire général de l'organisation syndicale pénitentiaire Ufap-Unsa justice a exprimé son désaccord avec la Contrôleuse générale sur franceinfo : «C'est un toc chez Madame Hazan (...) Avec un téléphone portable, vous organisez une évasion. Vous orchestrez un certain nombre de choses qui mettent en fragilité le système carcéral».
Adeline Hazan s'est également exprimée en faveur d'un accès à internet pour les détenus sous surveillance, notamment pour maintenir un lien avec leur famille ou pour chercher un emploi à leur sortie de prison.