Dans les Pyrénées-Orientales, au moins quatre personnes ont été hospitalisées après une piqûre d’araignée, qui a entraîné d’importantes nécroses.
«On n’avait jamais vu ça avant», a soutenu le docteur Anne Ricart à France Bleu, un médecin de la clinique Saint-Pierre de Perpignan qui a examiné quelques cas.
Les patients mordus présentent d’abord un gros hématome, particulièrement douloureux, qui se mue petit à petit en une plaie large, rouge, et purulente, parfois accompagnée d'une plaque noire de tissu nécrosé. Certains ont également souffert de fièvre.
«Ça brûle, ça fait vraiment mal», a expliqué Véronique, piquée la semaine dernière, à France Bleu. Même son de cloche du côté de Laetitia, une autre patiente, qui a vu la morsure se transformer : «Le lendemain, c’était tout violet. Et puis ça s’est infecté et j’avais un trou assez profond», a-t-elle décrit.
A la clinique de Perpignan, les médecins se sont accordés pour dire qu’il s’agissait probablement des conséquences d'une morsure d’araignée recluse brune, aussi appelée araignée violoniste.
Sauf que «cette araignée n’a jamais été vue en France», comme le rappelle Samuel Danflous, arachnologue au Conservatoire d’espaces naturels de Toulouse interrogé par France Bleu Roussillon.
En effet, cette espèce sévit principalement aux Etats-Unis. En France, un seul cas de morsure par une espèce cousine de la recluse brune a été répertorié. Selon l'arachnologue, une autre araignée pourrait être à l'origine de ces morsures, «qui se serai[ent] surinfectée[s]».