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Mont-Blanc : une main et une jambe humaines retrouvées dans le glacier

Il pourrait s'agir des restes d'une femme, passagère du Boeing 707 qui s'est écrasé le 23 janvier 1966 avec 117 personnes à bord.[JEAN-PIERRE CLATOT / AFP]

Le massif du Mont-Blanc a rendu des restes humains, une main et une jambe, pouvant appartenir à des passagers victimes de l'un des deux accidents d'avion d'Air India survenus en 1950 et en 1966.

La découverte a été faite jeudi par Daniel Roche, un Lyonnais qui se passionne depuis une quinzaine d'années pour ces catastrophes aériennes et sillonne sans relâche le glacier des Bossons, où ont été pulvérisés le «Malabar Princess», un Lockheed Constellation, et le «Kangchenjunga », un Boeing 707.

«Je n'avais jamais retrouvé de restes humains aussi importants», a-t-il dit, confirmant une information du journal local Le Messager. «Je retrouve souvent des morceaux de scalp, de mâchoires. Mais là, c'est une main, fine et entière, parcheminée, et un morceau de jambe, la partie supérieur», a-t-il décrit.

Selon lui, et après consultation d'un anthropologue médico-légal, il pourrait s'agir des restes d'une femme, passagère du Boeing 707 qui s'est écrasé le 23 janvier 1966 avec 117 personnes à bord. Il en a retrouvé l'un des quatre réacteurs, qu'il compte redescendre dans la vallée par hélitreuillage à l'automne.

Pas du même corps

Sitôt après sa découverte, il a prévenu le Peloton de gendarmerie de haute-montagne (PGHM) de Chamonix, qui a transporté en hélicoptère les restes humains dans un sac mortuaire.

«Ces restes ne sont probablement pas du même corps. Ce sont probablement des passagers, mais entre les deux avions, difficile à dire», a dit le lieutenant-colonel Bozon, dirigeant le PGHM. On est «incapable de dire combien de corps ont été sortis» de la glace quand des débris ressurgissent régulièrement, dit-il.

Les membres ont été «remis aux pompes funèbres en attendant de voir les suites à donner avec le procureur de la République de Bonneville», a poursuivi Stéphane Bozon.

Cette découverte a été faite dix jours après celle des corps momifiés parfaitement conservés d'un couple de Suisses disparus il y a 75 ans sur le glacier des Diablerets, dans le sud du pays.

L'état des corps du couple s'explique par l'avancée très lente du glacier, à l'inverse de celle du glacier des Bossons qui ne permet pas une telle conservation, sans compter l'impact de l'accident.

 

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