La part des ménages imposables s'est établie à 42,8% en 2016, un niveau historiquement bas.
La proportion de foyers imposables est en effet tombée en dessous du précédent record, à 43,4%, en 2009. Concrètement, le nombre de foyers fiscaux s'acquittant de l'impôt sur le revenu s'est ainsi établi en 2016 à 16,1 millions, selon le rapport annuel de la Direction générale des Finances publiques, soit un million de moins qu'en 2015, et trois millions de moins qu'en 2013.
Cela s'explique par la politique d'allègement fiscaux en faveur des ménages modestes menée par François Hollande dans la deuxième moitié de son quinquennat, avec notamment la baisse forfaitaire et la suppression de la tranche à 5%. Désormais, le palier au-delà duquel un couple avec deux enfants paie l'impôt sur le revenu est de 44.313 euros par an, contre 27.159 en 2013.
Mais les recettes totales de l'impôt n'ont pas diminué pour autant. Au contraire, elles ont même augmenté, passant de 75,9 milliards d'euros en 2015 à 76,6 milliards d'euros en 2016. Les ménages les plus fortunés ont donc payé davantage : ce sont en effet les 10% les plus riches qui ont payé 69% du total.
Cela risque de relancer le débat sur la concentration de l'impôt, même si, en réalité, la taxe la plus rentable pour Bercy, la TVA, est payée par tous les Français à travers la consommation. En 2016, elle a rapporté 190,2 milliards d'euros.
Une nouvelle baisse de la part de foyers imposables est à prévoir en 2017, mais elle s'annonce beaucoup moins spectaculaire. Les dernières mesures fiscales prises par François Hollande devraient faire sortir quelque 150.000 ménages de l'impôt sur le revenu. Le projet fiscal présenté par Emmanuel Macron ne devrait en revanche pas affecter cet impôt.