Lors de la Conférence nationale des territoires, réunie ce lundi 17 juillet au Sénat, le chef de l'Etat a estimé qu'il fallait «engager une réduction du nombre des élus locaux», comme pour les parlementaires.
Emmanuel Macron a expliqué que des traitements différents entre élus locaux et parlementaires ne pourraient être compris par les Français. Le 3 juillet dernier, lors du Congrès de Versailles, il avait en effet annoncé la réduction d'un tiers du nombre de parlementaires dans chacune des deux Chambres qui composent le Parlement.
Compensation de la taxe d'habitation
Le président a également abordé la question sensible de la réforme de la taxe d'habitation, qui suscite de vives inquiétudes des collectivités locales. Il a ainsi annoncé l'ouverture d'une «réflexion profonde» sur la «refonte de la fiscalité locale» pour envisager des mesures de subsitution de la taxe d'habitation.
Emmanuel Macron a ainsi évoqué la possibilité d'attribuer «une part d'impôt national» aux communes. Il pourrait s'agir «d'une part de CSG ou de CRDS, un impôt au moins proportionnel et qui est plus intelligent que ne l'est aujourd'hui l'actuelle taxe d'habitation», a-t-il précisé. La suppression de l'impôt local pour 80% des Français sera assortie d'un «mécanisme de compensation» qui permettra «la compensation financière pour les collectivités sans leur faire perdre la liberté de taux», a assuré le président, se disant «conscient» des «craintes légitimes» des élus locaux.