Dans la nuit de mardi à mercredi 12 juillet, le Sénat s’est prononcé contre l’interdiction des emplois familiaux pour les parlementaires, mesure-phare du projet de loi de la moralisation de la vie politique.
Contre l’avis du gouvernement et de la commission des lois, les sénateurs ont adopté l’amendement de retrait déposé par Jacques-Yves Collombat (RDSE). «La priorité est plutôt de s’assurer que les moyens alloués aux parlementaires pour rémunérer leurs collaborateurs soient utilisés à rémunérer des personnes qui assistent effectivement les parlementaires dans leurs fonctions, plutôt que d’introduire des dispositions discriminantes dont les effets sur l’amélioration du travail législatif sont hypothétiques», a notamment souligné le sénateur.
«Ce n'est pas le fait d'employer des membres de sa famille qui est blâmable, c'est de le faire de manière fictive», a ajouté Maurice Antiste (PS).
La mesure, décidée par le gouvernement dans la foulée de l’affaire Fillon qui a marqué la campagne présidentielle, pourra être réintroduite lors de la lecture du texte à l’Assemblée nationale.