La première réunion, mardi à Bercy, de l'ensemble des acteurs du dossier de l'équipementier automobile creusois GM&S, en liquidation judiciaire, a permis quelques avancées notamment sur les commandes des constructeurs Renault et PSA, mais pas sur le nombre de salariés repris ni sur les primes de licenciement.
Après cinq heures de discussions, le gouvernement, la CGT et le repreneur potentiel, l'entreprise stéphanoise GMD, ont chacun salué des avancées.
Le ministère de l'Economie a surtout mis en avant l'engagement de PSA et Renault «de porter leurs engagements de commandes de trois à cinq ans», pour un montant inchangé de 22 millions d'euros par an (12 millions pour PSA, 10 millions pour Renault). Les deux constructeurs avaient déjà fortement relevé ces engagements fin mai. PSA a même «fourni le détail des commandes de pièces envisagées», Renault devant à son tour «préciser la composition et la vitesse de montée en charge de ses commandes d'ici au 13 juillet au soir», a indiqué Bercy dans un communiqué.
Le gouvernement a par ailleurs assuré que «le paiement des salaires (sera) garanti jusqu'à la fin du mois d'août» et ce «quelle que soit la décision du tribunal de commerce de Poitiers» qui examinera le 19 juillet l'unique offre de reprise.
Le patron de GMD, Alain Martineau, a estimé que «la réunion a été constructive», même s'il y a «encore des désaccords». Le candidat à la reprise n'a en effet pas modifié le nombre de salariés qu'il propose de conserver, soit 120 sur 277. «Je préfère partir bas pour arriver haut», a-t-il déclaré.
Le gouvernement a pour sa part promis de «financer des mesures d'activité partielle jusqu'à l'atteinte d'un niveau d'activité suffisante sur le site». L'Etat et la région Nouvelle-Aquitaine proposeront aux salariés licenciés «des mesures d'accompagnement exceptionnelles» et les constructeurs «examineront les possibilités de reprises», a ajouté Bercy.
Deux autres réunions
Deux réunions sont prévues d'ici lundi «pour étudier dans le détail la nature des emplois repris ou non».
«Ce n'est pas encore suffisant pour nous», a réagi le délégué CGT Vincent Labrousse, jugeant nécessaire «que le nombre d'emplois augmente». Son camarade Patrick Brun avait prévenu avant le début de la réunion que le syndicat demanderait «le maintien de 180 emplois, voire plus».