La République en marche a détaillé samedi lors de sa première «convention» son nouvel organigramme, comprenant notamment un Conseil, un bureau exécutif et des délégués généraux, sans toutefois officialiser les visages de sa direction transitoire.
Cette nouvelle organisation sera soumise à un vote électronique des adhérents, membres depuis au moins début avril, à partir du 23 juillet et jusqu'au 30 juillet, a précisé REM dans un communiqué.
Lors de ce grand rassemblement d'environ 3.000 personnes à La Villette (XIXe arrondissement de Paris), REM a dessiné les contours d'une structuration plutôt décentralisée, en s'appuyant d'abord sur les 3.200 comités locaux existants dont «l'autonomie de fonctionnement»a été «consacrée».
«Les adhérents sont libres de rejoindre ou de créer un comité local à l’échelle de leur quartier, de leur ville ou d’un territoire, à condition de respecter la charte des valeurs du mouvement», ajoute REM dans son projet de statuts.
Ces comités seront chapeautés au niveau départemental par un «référent», avec un «rôle de représentation et de coordination».
Ces référents composeront une partie du «Conseil» de la République en marche, en fait son «Parlement». Y siégeront également les députés et sénateurs, les élus locaux, «ainsi que, pour 20% de ses membres, des adhérents tirés au sort».
Un bureau exécutif «resserré et paritaire»
Parmi ses missions, le Conseil doit déterminer les «orientations politiques» du parti et exercer un contrôle sur son «bureau exécutif», dont il élit en son sein 20 membres sur la «trentaine» qui le compose.
Le bureau exécutif, «resserré et paritaire», comprendra aussi «dix membres issus de la société civile et désignés par les vingt membres élus» issus du Conseil, ainsi que le trésorier national.
Seront également membres de ce bureau «le ou les délégués généraux» qui seront les véritables dirigeants de REM. Celui ou ceux- ci sont élus par le Conseil pour un mandat de trois ans, «dans la limite de deux mandats».
Un commission d'investiture sera systématiquement installée à l'approche des échéances électorales, tandis qu'une commission d'éthique et une commission des conflits sont également prévues par les nouveaux statuts.
Si ces statuts sont acceptés par les adhérents, ces instances seront constituées officiellement «à l'automne».
En attendant, une direction collégiale provisoire doit assurer la transition, en remplacement de la présidente par intérim Catherine Barbaroux. Sa composition - entre 3 et 5 membres, selon les sources - devrait être dévoilée dans «les prochains jours», selon une porte-parole.
Pourraient l'intégrer l'ancien député Arnaud Leroy, la sénatrice Bariza Khiari, le président de la Commission d'investiture Jean-Paul Delevoye ou aussi Astrid Panosyan, l'une des membres fondatrices d'En Marche !, Jean-Marc Borello, délégué national du parti.