Alors qu'elles représentent 38,8% des députés, les femmes de l'hémicycle n'ont occupé que 3,58 % du temps de parole jusque-là.
C'est ce qu'a calculé le média Brut sur les premières réunions de cette Assemblée fraîchement élue, les questions au gouvernement de mercredi dernier étant la dernière séance considérée. Un ratio d'autant plus frappant que l'Assemblée nationale n'a jamais compté tant de femmes : 224 contre 353 hommes.
Mon internet doit avoir un problème. Il n'y a que des hommes qui parlent à l'Assemblée. Je croyais qu'il y avait la parité ? #DirectAN
— Caroline De Haas (@carolinedehaas) 28 juin 2017
Seules 4 élues ont posé des questions, dont Marielle de Sarnez, l'ancienne ministre du gouvernement, députée de la 11ème circonscription de Paris depuis l'élection de cette nouvelle Assemblée. Avant la séance de mercredi, aucune femme n'avait encore pris la parole.
Ce décompte ne tient pas compte de la réunion du Congrès de Versailles du 3 juillet, à l'occasion duquel Virginie Duby-Muller, vice-présidente du groupe Les Républicains à l'Assemblée, s'était exprimée.
4 présidentes de commissions nommées
Si le nombre de femmes députées a considérablement augmenté, les postes à responsabilité restent occupés majoritairement par des hommes. Sur les sept groupes politiques formés dans l'hémicycle, aucun n'est présidé par une femme.
En revanche, les présidences des huit commissions parlementaires ont été attribuées de façon paritaire puisque quatre postes ont été brigués par des femmes. Marielle de Sarnez a été nommée à la tête de commission des Affaires européennes, tandis que Barbara Pompili dirige la commission en charge du Développement durable.