Admis ? Repêché ? Recalé ? Pour les quelque 720.000 candidats au bac, le suspense a pris fin ce mercredi avec la publication des résultats, un moment traditionnellement riche en émotions.
Le taux de réussite avant les rattrapages, qui commençent jeudi, est de 78,6%, soit un point de moins que l'année dernière.
Cris de joie, ouf de soulagement, embrassades, pleurs... Après une attente parfois interminable, les lycéens ont découvet ce mercredi matin s'ils ont ou non décroché le fameux sésame. «Le bac svp !», "je suis plus stressé pour les résultats que le bac en lui même", pouvait-on lire dès mardi sur twitter, où le mot dièse "résultatsbac2017" faisait partie des plus utilisés.
Si les résultats de Guyane et Mayotte sont déjà connus, en métropole, c'est l'académie d'Aix-Marseille qui a ouvert le bal en donnant les siens dès 8h, suivie de Lyon et Orléans-Tours à 8h30. Les franciliens ont été fixés dès 10h.
Une moyenne supérieure ou égale à 10 ? La pression peut retomber, le bac est en poche. S'ils ont entre 8 et 10, ils ont droit au repêchage avec les épreuves orales de rattrapage, qui débutent jeudi et se terminent vendredi. Les candidats doivent alors choisir une ou deux matières à repasser, généralement celles où ils pensent améliorer nettement leurs notes de l'écrit.
En dessous de 8, c'est l'échec. La meilleure solution est alors de se réinscrire pour le repasser l'année suivante. Depuis l'an dernier, les lycéens ont le droit de redoubler une fois dans leur établissement d'origine. Ils peuvent aussi, s'ils le souhaitent, conserver leurs notes aux épreuves écrites supérieures ou égales à 10.
De plus en plus de mentions
«Il est vraiment conseillé de redoubler pour être préparé avec des enseignants qui sont au fait du niveau attendu et pour retrouver un collectif de travail», plaide Claire Gueville, secrétaire nationale chargée des lycées au SNES-FSU. Les résultats quasi définitifs (une infime partie des candidats passent le bac en septembre) seront connus lundi, une fois le rattrapage passé.
Depuis 2012, le taux de réussite au bac dépasse les 80%. En 2016, 88,6% des candidats ont empoché le diplôme (après 88,5% en 2015 et 87,9% en 2014). Mais la proportion de bacheliers dans une génération est nettement plus faible: plus d'un jeune sur cinq (21,2%) âgé de 18 ans n'avait pas le bac en 2016. En 1945, quelque 3% des jeunes décrochaient ce diplôme et moins d'un tiers dans les années 80.
Au fil des années, le nombre de mentions n'a également cessé d'augmenter. L'an dernier, les admis étaient 60,5% à en obtenir une au bac général, 46,6% au bac technologique et 54,4% au bac professionnel.
«Coup de pouce»
Les jours précédant la publication des résultats, les correcteurs des différentes matières réunis en jury ont pu décider de repêcher des candidats «tangents» à la lecture de leur livret scolaire, voire de leur accorder une mention s'ils la touchaient du doigt. «Si un candidat a été bon toute l'année, mais a eu un accident de parcours, il peut mériter un petit coup de pouce», explique Vincent Goudet, directeur de la Maison des examens de l’Ile-de-France.
Mardi, le Premier ministre Edouard Philippe a promis de faire «profondément évoluer» le baccalauréat avec une réforme qui sera mise en oeuvre en 2021. «Une concertation sera lancée dès la rentrée prochaine, pour resserrer les épreuves finales autour d’un plus petit nombre de matières et définir ce qui relève du contrôle continu», a-t-il dit dans sa déclaration de politique générale.