Il en a fait l'une de ses priorités. Nicolas Hulot a réitéré ce mardi 27 juin sa volonté de développer l'économie circulaire en France.
L'économie circulaire regroupe un ensemble de pratiques allant du recyclage à l'éco-conception, en passant par l'économie du partage et de la fonctionnalité, l'allongement de la durée d'usage ou encore la consommation responsable.
«Je ferai tout pour libérer la capacité d'innovation, que je vois fleurir un peu partout, faciliter les expérimentations, identifier ce qui fonctionne et le généraliser» a déclaré le ministre de la Transition écologique et solidaire, inaugurant les troisièmes assises de l'économie circulaire.
Concrètement, un engagement sera signé dans les prochains jours avec le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, afin de «créer une véritable filière de recyclage du verre plat». A terme, l'objectif est de parvenir à recycler 40 à 50% de ce verre qui constitue les fenêtres et vitres, contre seulement 5% actuellement.
Le recyclage des textiles est également au menu. le ministère réfléchit ainsi à prolonger après 2017 l'expérience des «territoires zéro déchet», qui concerne près de 30 millions de Français. Une opération de «diagnostic déchets-énergie» sera également menée auprès de PME.
«La norme, c'est la rareté»
«Longtemps nous avons cru que l'abondance était la norme. On découvre que la norme c'est la rareté», a dit Nicolas Hulot, pour qui «l'humanité devrait passer d'une économie de cow-boys à une économie de cosmonautes» conscients de la limite des ressources. Sinon «l'étape d'après c'est la pénurie, et là ce sera difficile», a-t-il mis en garde.
Au rythme actuel de croissance de la consommation mondiale, nous consommerons 183 milliards de tonnes de matières premières en 2050, contre 85 mds aujourd'hui, selon l'Ademe.
L'économie circulaire doit aussi permettre de lutter contre le réchauffement climatique. Comme l'a rappelé Nicolas Hulot, le recyclage des déchets permet ainsi d'éviter l'émission de 25 milions de tonnes de CO2 par an, soit l'équivalent les émissions du transport aérien français. «Ce n'est pas seulement une contrainte mais une magnifique opportunité», «qui nous rendra moins dépendants des importations de matières premières» et créera des emplois, a expliqué le ministre.
L'économie circulaire représente déjà 545.000 emplois en France, dont 275.000 pour la réparation.