Pendant le mois de ramadan, les Musulmans pratiquants s'abstiennent de manger du lever au coucher du soleil.
Cette période de jeûne a été instaurée pour célébrer la révélation du Coran. En effet, dans la tradition musulmane, l’archange Gabriel est apparu au prophète Mahomet lors de la «nuit du destin», au 27e soir du ramadan. A l'origine, ce terme ne désignait que le neuvième mois du calendrier lunaire musulman, mais il est devenu sacré en lien avec cet événement crucial de la religion musulmane.
Le jeûne, lors de ce mois, est mentionné dans les versets 183-1 183-2 de la deuxième sourate du Coran, qui l'impose aux fidèles : «Ô croyants ! Le jeûne vous a été prescrit comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédés, ainsi atteindrez-vous la piété», peut-on y lire. Les générations antérieures mentionnées par le texte ne sont autres que les juifs et les chrétiens, qui respectent le jeûne de Yom Kippour et de Tisha Beav (mentionnés dans la Torah), et le Carême.
Le ramadan est respecté chaque année par les fidèles depuis la deuxième année du calendrier islamique, soit depuis l’an 624 de l’ère chrétienne.
Si, dans l’Islam, le fait de ne pas manger du lever au coucher du soleil consiste avant tout à commémorer la révélation des textes sacrés, le jeûne reste, comme dans toutes les religions, un moyen de renforcer sa spiritualité : «Il s’agit de se priver pour favoriser une spiritualité et une réflexion», a expliqué Rachad Antonius, sociologue spécialiste de la culture arabo-islamique, à Ça m’intéresse. «L‘idée n’est pas de s’arrêter de manger comme un rituel en soi, c’est aussi une forme de contrôle et d’ascétisme». Lors de cette période, où les cinq prières journalières doivent être respectées, la lecture du Coran est également conseillée.
Ce mois sacré touche à sa fin dès le début du dixième mois du calendrier musulman, marqué par l'Aïd-el-Fitr.