Face à un nouvel épisode de pollution, la circulation différenciée a été reconduite ce jeudi 22 juin.
Instaurée depuis le 16 janvier, la circulation différenciée - qui remplace la désormais désuette circulation alternée - entend instaurer des restrictions de circulation selon le degré de pollution du véhicule.
Qui est concerné par la circulation différenciée ?
A Paris et dans soixante-neuf communes de la petite couronne, les véhicules non classés (pour les voitures dont l'immatriculation est antérieure à 1997, les deux-roues d'avant avril 2000, les utilitaires d'avant octobre 1997 et les poids lours, bus et autocars d'avant octobre 2001) et les véhicules «Crit'air» 4 et 5 ne pourront pas circuler à l'intérieur d'un périmètre délimité par l'A86 (cette autoroute non comprise). Une mesure qui sera appliquée dès 5h30 et cela, jusqu'à minuit.
Seuls les véhicules équipés de vignettes Crit'Air de catégorie 0 à 3 seront donc autorisés à circuler.
Y aura-t-il des sanctions ?
Tous les contrevenants seront soumis au même risque, une amende d'au moins vingt-deux euros si elle est payée dans les trois jours (trente-cinq euros en simple et soixante-quinze majorée).
Quelles est l'alternative ?
La préfecture de police de Paris recommande donc aux Franciliens de «limiter, dans la mesure du possible, les déplacements en voiture, ainsi que de privilégier le covoiturage» et bien sûr, «d'utiliser les transports en commun». En parallèle, comme l'avait prévu la région Ile-de-France qui met fin à la gratuité dans les transports lors des pics de pollution, un tickets «anti-pollution» seront mis en vente à la place, à 3,80 euros. Il permettra à ses détenteurs de circuler librement sur l'ensemble du réseau.
Où en est l'épisode de pollution ?
En région parisienne, le seuil d'alerte pour la pollution aux particules fines a été dépassé samedi soir, selon Airparif. Une situation qui s'est aggravée dimanche. Le pic de pollution devrait donc encore durer quelques jours, laissant planer le doute sur d'éventuels nouveaux jours de circulation différenciée. L'alerte a également été déclenchée en région lyonnaise, grenobloise, en vallée de l'Arve, dans le département d'Ile-et-Vilaine, et dans plusieurs départements bourguignons.
A quoi est-il lié ?
«A une situation anticyclonique et un temps froid et sec, associé à peu de vent et à une inversion de températures qui va créer une cloche au-dessus de l'Ile-de-France et plaquer les polluants au sol», explique Charles Kimmerlin d'Airparif. «Ce sont ces paramètres qui vont faire que toutes les émissions de polluants générées par les activités humaines, notamment le trafic routier et le chauffage résidentiel, vont rester se concentrer au-dessus de l'Ile-de-France», a-t-il conclu.