Avec un renouvellement sans précédent de l'Assemblée nationale, seuls cent-quarante anciens députés ont réussi à être réélus, dont Jean-Luc Reitzer (LR), qui sera député pour la septième fois.
Élu de la 3e circonscription du Haut-Rhin depuis 1988, à 65 ans, Jean-Luc Reitzer a battu son concurrent REM de plus de 3.000 voix aux élections législatives, raflant 55,15% des suffrages au second tour alors qu'il était en ballottage défavorable. Il obtient ainsi le titre du député le plus ancien à l'Assemblée. La règle sur le non-cumul des mandats l'obligera toutefois à quitter la mairie d'Altkirch, dont il est maire depuis 1983.
La page de compilation de data Dicare recense la longévité des députés à l'Assemblée Nationale, et il a fallu descendre loin dans la liste des anciens du parlement pour trouver un député réinvesti. Jusque-là, c'était Alain Bosquet le plus ancien député de l'Assemblée. Il était élu de la 20e circonscription du Nord depuis 1978, soit neuf mandats successifs, et a choisi de ne pas se représenter. A côté de lui, Jean-Luc Reitzer fait pâle figure avec seulement six mandats et un septième qui commence.
La moyenne d'âge a diminué au sein du Palais Bourbon, passant de 54 ans à 48 ans et 8 mois et les vieux briscards de l'hémicycle ont pris un coup dur, se voyant presque systématiquement éliminés dès le premier tour, quand ils s'étaient représenté.
Les anciens mis dehors
Michel Destot (PS), faisant partie des plus anciens de l'Assemblée, a été éliminé dès le premier tour de l'élection, totalisant 10% des suffrages. Ce personnage historique de Grenoble, où il a été maire, était député de la 3e circonscription de l'Isère depuis 1988.
L'ancien Claude Bartolone (PS), député de Seine-Saint-Denis depuis 1981, avait, lui, choisi de ne pas se représenter. Élu historique de la sixième circonscription puis de la neuvième, ses deux fiefs ont été remportés par des candidats de la France Insoumise.
![Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone à Paris, le 22 février 2017 [Patrick KOVARIK / AFP]](http://static.cnewsmatin.fr/sites/default/files/styles/image_200_112/public/0c5a2057de422719f2a1e1bfcdb2287a2d0fb108.jpg?itok=yH-S0fs7 "«Il est temps de laisser la place aux jeunes énergies françaises qui reprendront le flambeau», a souligné sur son blog le président de l'Assemblée nationale. [Patrick KOVARIK / AFP]")