Emoi à l'aéroport de Mayotte : à la suite du déclenchement d'une alerte au colis suspect et en l'absence d'une équipe de déminage sur le territoire, la sous-préfète a ouvert elle-même le sac à dos incriminé, a-t-on appris samedi auprès de la préfecture.
Vendredi en début d'après-midi, un bagage oublié au bar de l'aéroport de Dzaoudzi a provoqué le déclenchement de la procédure normale d'alerte au colis suspect. L'aéroport a été en partie évacué et un périmètre de sécurité autour de l'objet établi.
Le département de Mayotte n'étant pas doté d'une équipe de déminage et dépendant de La Réunion sur cette question de sécurité, la sous-préfète Florence Ghilbert-Bézard a décidé de vérifier elle-même le contenu du sac, plutôt que d'attendre des heures que des démineurs soient dépêchés de l'île voisine.
Egalement placé en plan vigipirate, l'aéroport de Mayotte ne dispose pas non plus de chiens renifleurs. La préfecture a indiqué qu'un «travail était engagé» avec le service interministériel de défense et de protection civile (SIDPC) avec des résultats «attendus avant la fin de l'année».
Ces revendications avaient été portées par la police aux frontières lors de la visite en mars de l'ancien ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux.
«Il faut absolument que le territoire se dote de rayons X», estime Yves Christophe, directeur de l'aéroport, qui explique que certains agents seraient ainsi en capacité d'analyser ces images avant de les envoyer aux démineurs de La Réunion.