Le raz-de-marée était annoncé. Le parti du président Emmanuel Macron se dirige vers une victoire écrasante aux législatives après le premier tour dimanche marqué par une abstention record, environ un électeur sur deux ayant boudé les urnes.
Le parti macroniste est en passe d'obtenir une des plus larges majorités de la Ve République, sans effacer le record de l'UDF-RPR en 1993 (484 sièges). En revanche, il peut espérer battre le record de sièges pour un seul parti, détenu par l'UMP en 2002 (365 sièges). Selon les chiffres définitifs, le mouvement présidentiel et son allié du MoDem raviraient dimanche prochain entre 400 et 455 des 577 sièges de l'Assemblée nationale, culminant très nettement au-dessus de la majorité absolue (289 élus).
Le Parti socialiste, qui contrôlait la moitié de l'Assemblée sortante, s'effondrerait autour de 15 à 40 sièges, soit encore moins que les 57 de la débâcle de 1993. La droite, qui espérait en début de campagne priver le nouveau président Macron de majorité, terminerait avec 70 à 130 élus LR et UDI. Dont une partie devrait au final soutenir la majorité présidentielle.
Quant au Front national, un mois après son score record au second tour de la présidentielle, il obtiendrait seulement 1 à 10 sièges, contre 2 lors de la précédente législature. Avec un score de 13 à 14% très éloigné du score de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle (21,30%).