Les enquêteurs ont commencé à interroger mercredi Farid I., l'assaillant qui a blessé au marteau un policier devant Notre-Dame de Paris.
L'étudiant algérien de 40 ans, inconnu des services de renseignement, est interrogé depuis l'hôpital où il est soigné et où il a été placé en garde à vue. «Pour le moment il répond aux questions» a indiqué une source proche de l'enquête. Dans une séquence qu'il a filmée dans la nuit précédant l'attaque, vraisemblablement à son domicile avec son appareil photo, il fait allégeance à l'autoproclamé «calife» Abou Bakr Al-Baghdadi, en se mettant en scène devant une photocopie du drapeau noir de Daesh accrochée à un mur.
Les policiers, qui s'interrogent sur son parcours de radicalisation, tentent de faire parler un ordinateur qu'il avait avec lui lors de l'attaque, mais aussi son appareil photo, un téléphone portable, une clé USB et une carte mémoire. En attaquant mardi un membre d'une patrouille de police sur le parvis de l'édifice catholique, l'agresseur a revendiqué être «un soldat du califat». L'homme, également muni de deux couteaux de cuisine, a crié «c'est pour la Syrie» au moment où il frappait le policier, selon le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
Le policier agressé, 22 ans, légèrement blessé à la tête, au-dessus de la nuque, est sorti de l'hôpital dès mardi soir. Souffrant d'«une bosse» et d'«un petit trauma crânien, rien de méchant» selon ses propres dires, l'agent, interrogé par Europe 1, a estimé s'en «sortir plutôt bien» : il avait bien cru y «laisser (sa) vie». Depuis 2015, la France est ciblée par une vague d'attentats qui ont fait 239 morts, les derniers visant particulièrement les forces de l'ordre.