Le Premier ministre Edouard Phillippe a annoncé ce mardi 6 juin au Parisien que la mise en oeuvre du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu est reportée d'un an, à janvier 2019.
Cette réforme, votée sous le quinquennat de François Hollande, devait en effet entrer en vigueur au 1er janvier 2018. Une date écartée par Emmanuel Macron lors de la campagne de l'entre-deux tours de la présidentielle.
Expérimentation du dispositif
Si le Premier ministre a estimé qu'il s'agissait d'une «bonne réforme», il a expliqué qu'il était nécessaire de prendre le temps de tester et d'évaluer le dispositif. «De juillet à septembre, nous allons tester le dispositif dans des entreprises volontaires et réaliser un audit [...] On va utiliser l'année qui vient pour garantir que le dispositif sera opérationnel et simple pour les employeurs et notamment pour les petites entreprises», a-t-il précisé au quotidien.
Le dispositif du prélèvement à la source prévoit que l'impôt sur le revenu soit collecté directement lors du versement du salaire, et non plus un an après comme c'est le cas actuellement. Mais la mesure est critiquée par le Medef, qui craint le poids administratif supplémentaire qu'elle représente, ainsi que par les salariés, inquiets de voir leurs données fiscales fournies à leur employeur.