Une dizaine de femmes qui avaient l'intention de se baigner vendredi midi en burkini sur les plages de Cannes ont été interpellées par la police devant l'hôtel de luxe Martinez.
Ces femmes, venues toutes de Paris par le train, sont des amies et des parentes de Rachid Nekkaz, un Algérien qui s'est fait connaître depuis 2010 en payant les amendes des femmes qui ne respectent pas la législation française sur le voile intégral.
Elles étaient toujours retenues en milieu d'après-midi dans les locaux du commissariat de Cannes. M. Nekkaz, 45 ans, voulait, avec ce bain en burkini, rappeler la décision du Conseil d'État qui avait cassé, le 26 août dernier, les arrêtés interdisant la baignade en burkini pris dans différentes communes du littoral, dont Cannes, après l'attentat de Nice.
Toutes manifestations interdites à Cannes
Après être passé lui-même au commissariat de Cannes, Richard Nekkaz s'est rendu sur la Croisette pour expliquer aux médias qu'il s'était vu signifier qu'il risquait «une amende de 7.500 euros et six mois de prison pour manifestation non-autorisée» s'il persistait dans sa volonté d'organiser cette baignade.
La préfecture avait pris mercredi un arrêté interdisant toute manifestation à Cannes sur l'ensemble du littoral. M. Nekkaz, qui affirme être un «légaliste», a indiqué qu'il avait pourtant pris acte de cette décision et renoncé à son projet initial de manifestation, au profit de ce qui devait être «une simple baignade avec des amies et de la famille».