Le Parti Animaliste, lancé officiellement le 14 novembre 2016, présente pour la première fois 143 candidats aux élections législatives de 2017.
Derrière ce projet, sept personnes qui souhaitent avant tout donner plus de visibilité à la question animale. Le Parti Animaliste «reconnait et accorde une place centrale à la question animale dans la société», expliquait Isabelle Dudout-Bercegeay, l'une des cofondatrices, lors d'une conférence de presse pour le lancement du parti.
Lancement officiel du @PartiAnimaliste le 14 novembre 2016 à Paris#PartiAnimaliste
Site : parti-animaliste.fr pic.twitter.com/qUEg9x7Bnw— Parti animaliste (@PartiAnimaliste) November 14, 2016
Selon Nathalie Dehan, une des fondatrices du Parti Animaliste, ce dernier a vu le jour durant l'été 2014, lors d'un colloque : les Estivales de la question animale. Regrettant alors que les «les partis politiques actuels ne semblent pas vouloir communique sur les animaux», ils ont décidé d'entrer en action.
L'enjeu des législatives, pour le Parti Animaliste, est de trouver son électorat : identifier les électeurs possibles en adéquation avec les valeurs proposées par ce mouvement.
La justice et la compassion
Dans sa charte des valeurs, le parti explique que «les animaux sont des êtres sensibles, conscients et doués d'une volonté et d'intérêts propres». On y trouve cinq piliers : la Justice (les intérêts des animaux doivent être pris en compte), la Compassion, la Liberté (chaque individu doit être le sujet de sa propre vie), la Responsabilité (les institutions et les citoyens doivent répondre de leurs actes) et la Durabilité (la mise en place d'un «partage équitable des espaces terrestres, marins et aériens entre tous les individus»).
Le programme du Parti Animaliste est varié : il concerne les animaux élevés, aquatiques, sauvages ou de compagnie, le divertissement, l'expérimentation ou encore le droit animal.
Concernant les élevages, ce parti souhaite par exemple mettre en place une plus grande protection des animaux, notamment en créant un Ministère de la Protection animale, et en instaurant un «droit de visite inopinée», dont pourrait jouir les associations souhaitant vérifier le bon déroulement des procédures dans les abattoirs. Les mutilations seraient bien évidemment prohibées, tout comme le gavage ou les sélections génétiques.
L'enjeu des législatives
Depuis sa création, le Parti Animaliste a déjà reçu le soutien de plusieurs personnalités : la philosophe Corine Pelluchon, le journaliste Aymeric Caron ou encore la comédienne Christine Berrou ont tous affirmé leur appui pour ce parti.
Jean-Luc Mélenchon, faites entrer le Parti animaliste à l’Assemblée - https://t.co/94azJ5IRJR via @libe
— AymericCaronOfficiel (@CaronAymericoff) May 12, 2017
Lors de l'élection présidentielle de 2017, le Parti Animaliste n'a donné aucune consigne de vote. Il «ne se sent proche de personne», a expliqué Nathalie Dehan. L'objectif du Parti Animaliste, c'est plutôt les législatives. Il accepte toute personne souhaitant représenter les valeurs de son projet, peu importe sa famille politique.
Pour le Parti Animaliste, ces élections législatives auront principalement pour but de donner «une visibilité à un électorat pour lequel la question animale est une priorité». Sur son site, le parti est conscient des difficultés pour «faire entendre (sa) voix» lorsqu'on est un «jeune parti». C'est pourquoi, l'objectif des animalistes est avant tout d'atteindre 1% des suffrages dans un minimum de cinquante circonscriptions, afin qu'il puisse prétendre à un financement public.